Mes sources

Le roman "Fidélité, honneur et chocolat"

Au départ, mon projet était d’écrire un conte, avec les personnages types de ce genre narratif (le roi, la reine, la princesse, le prince, les opposants et les êtres secourables…), des motifs types (le départ, le combat, l’enlèvement de la princesse…) dans un décor réduit à son expression symbolique, et avec une fin qui récompense les bons et punit les méchants. Mais les personnages se sont révélés rebelles à la schématisation bons/méchants, le récit s’est allongé, et finalement cela donne une narration hybride, avec encore des personnages et des codes du conte, mais trop de détails et de “psychologie” pour un vrai conte.

J’en demande pardon à ceux qui n’aiment pas le mélange des genres.

Les récits mythologiques

Je me suis rendu compte que les thèmes de mon conte-roman relèvent autant, sinon plus, de la mythologie que du conte. J’ai donc décidé d’accompagner mon récit de rapprochements avec des “récits des temps anciens”, mythologie, contes et légendes mêlés, du moment que leurs motifs apparaissent dans mon propre récit.
Ma méthode de travail pour la rédaction des thèmes issus des mythologies et des contes est basée sur :

  • le hasard de mes lectures de contes, mythes et romans depuis 50 ans,
  • la mémorisation aléatoire de ces lectures,
  • des associations d’idées et d’émotions entre ces éléments lus et mémorisés.

Pour vous comme pour moi, il est bien évident que rapprocher des extraits de textes d’origines diverses n’est pas une démarche scientifique. Pour un travail scientifique, il me faudrait replacer chaque extrait dans le contexte total de l’oeuvre d’où il vient et chaque oeuvre dans le contexte historique et géographique où elle est née, en différenciant l’analyse selon qu’il s’agit d’un conte, d’un mythe ou d’une légende. Mais mon but n’est pas de faire un travail scientifique sur les mythologies, puisque des savants le font déjà, et vous trouverez plus loin une liste des travaux de recherche ou de vulgarisation que j’ai utilisés.

Mon but est de chercher dans les “récits extraordinaires du temps passé” des structures de pensée, des représentations du monde proches de la pensée qui provoque aujourd’hui des faits extraordinaires, qui nous semblent déraisonnables : au Pakistan, une femme est condamnée à mort pour avoir bu un verre d’eau d’un puits interdit aux personnes de sa religion. En France, une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son conjoint. Dans certains états des Etats Unis, des enfants de 10 ans apprennent à se servir d’armes. En Turquie, un journaliste est tué et son corps disparaît, (semble-t-il) dépecé ou dissous dans l’acide…

Pour le calendrier officiel, ces faits (et tant d’autres tout aussi déraisonnables) se passent en 2018, époque de science et de haute technologie. Mais le calendrier mental des personnes qui ordonnent, pratiquent ou approuvent des faits tels que ceux que je viens de citer me semble remonter à cette époque bien lointaine dont les récits mythologiques sont la trace.

Le point commun entre les récits mythologiques et les faits de violence actuels me semble être le culte de la puissance sous toutes ses formes, cette puissance étant vénérée parce qu’elle est d’origine divine, qu’il s’agisse de dieux multiples ou d’un dieu unique.

Est-ce que ce qui s’appelle puissance chez les dieux devient automatiquement violence chez les humains ? C’est une des questions que je me pose à travers ce blog.

Rassurez-vous, je ne prétends pas répondre à toutes les questions que je me pose.

L’histoire prouve largement que, en chacun des humains actuels, peuvent cohabiter très facilement deux représentations du monde : l’une, que j’appelle pensée mythique, héritée sans changement des temps anciens, et l’autre, qui en est la descendante transformée par l’expérience : la pensée scientifique. Dans le monde occidental moderne, je peux citer un exemple parfait de cohabitation entre foi en un absolu invérifiable et travail scientifique de haut niveau : Georges Lemaître, astrophysicien belge dont la théorie de “l’atome primitif” constitue le fondement de la théorie dite du “Big Bang”, était un chanoine catholique !

La pensée mythique, par sa façon propre d’organiser les catégories du monde sensible, nous permet d’accéder à la poésie, à l’art, au rêve et à la créativité. Mon but n’est pas d’opposer mythe et science, puisque les deux formes de pensée cohabitent en chaque humain, et encore moins de prétendre que l’une serait supérieure à l’autre.

Il me semble évident que la pensée mythique est née du désir de capter la puissance des dieux, mais si la pensée scientifique se met aussi au service d’une volonté de puissance, elle peut aussi entraîner de la violence. Pour moi, la vraie question est de savoir à quoi nous appliquons nos deux types de pensée, à quelles actions elles nous mènent : violentes ou non violentes.

Mes sources

Livres

Ouvrages généraux

  • Jean Chevalier et Alain Gheerbrant, Dictionnaire des symboles, Robert Laffont, collection Bouquins, réédition 1982.
  • Vladimir Grigorieff, Mythologies du monde entier , Editions Marabout.
  • Fernand Comte, Les héros mythiques et l’homme de toujours , Editions du Seuil, collection Points Sagesse
  • Fernand Comte, Les grandes figures des mythologies, collection Les Compacts, éditions Bordas, 1991.
  • Fernand Comte, Larousse des Mythologies du monde , 2004.
  • Pierre Darmon, Le Mythe de la procréation à l’âge baroque , Editions du Seuil, collection Points Histoire, 1981.
  • Paul Delarue et Marie-Louise Ténèze, Le conte populaire français, catalogue raisonné des versions de France , Editions Maisonneuve et Larose, réédition 2002.
  • Josiane Bru et Bénédicte Bonnemason, Le conte populaire français, contes merveilleux, supplément au Catalogue, Presses universitaires du Midi, 2017.
  • Edith Hamilton, La Mythologie , 1940, réédition Editions Marabout, 1978.
  • Jacques Lacarrière, Au coeur des mythologies , éditions Oxus, 2004.
  • Jean-Loïc Le Quellec et Bernard Sergent, Dictionnaire critique de mythologie , CNRS éditions, 2017.
  • Claude Lévi-Strauss, La Pensée sauvage , Plon, réédition 1974.
  • Mythologies du monde entier , sous la direction de Roy Willis, éditions Bordas, 1994.

Monde de l’Inde

  • Alain Daniélou, Mythes et dieux de l’Inde, le polythéisme Hindou , Editions  du Rocher, 1992.
  • Jean Herbert, La mythologie hindoue, son message , Editions Albin Michel, collection Spiritualités vivantes, 1979.
  • Jean Varenne, Mythes et légendes extraits des Brâhmanas , Gallimard/Unesco, 1967.
  • Guy Deleury, Les grands mythes de l’Inde , Fayard, 1992.
  • Catherine Clément, Promenade avec les dieux de l’Inde , Collection Sagesses, Seuil, 2007.
  • Serge Demetrian, Le Mahâbhârata conté selon la tradition orale , Le livre de poche, 2006.
  • Krishna l’amant divin, mythes et légendes dans l’art indien, sous la direction de Enrico Isacco, Edita Lazarus, 1982.

Egypte

  • Dimitri Meeks, Christine Favard-Meeks, Les dieux égyptiens , collection La vie quotidienne, Hachette, 1993.
  • George Hart, Mythes égyptiens, collection Points Sagesses, Editions du Seuil, 1993.

Monde sémitique et arabe

  • La Bible, version établie par les moines de Maredsous, Brepols, 1992.
  • Histoire sainte illustrée, Abbé H. Lesêtre, P. Lethielleux libraire éditeur, Paris, 1907, réimpression 1942.
  • Les Mille et une nuits, traduction Mardrus, éditions Robert Laffont, 1985.

Monde chrétien

  • La Bible, version établie par les moines de Maredsous, Brepols, 1992.
  • L’Evangile, Abbé H. Lesêtre, P. Lethielleux libraire éditeur, Paris, 1904, réimpression 1942.

Amérique du Sud

  • Christian Duverger, La fleur létale, économie du sacrifice aztèque, Seuil, 1979.

Grèce et Rome

  • Homère, L’Iliade , traduction Victor Bérard, Le livre de poche, 1972.
  • Homère, L’Odyssée , traduction Victor Bérard, Le livre de poche, 1972.
  • Michael Grant et John Hazel, Dictionnaire de la Mythologie, éditions Marabout, 1975.
  • Ovide, Les Métamorphoses, traduction Joseph Chamonard, GF Flammarion, 1966.
  • Virgile, Énéide , édition de Jacques Perret, Gallimard 1991.

Sites internet

Fermer le menu