25. Les sept plaies d’une morte

Pour son cours de littérature comparée, Dame Alinéa a choisi une vieille légende dont elle lit à haute voix deux versions, l’une venant du Nord du royaume et l’autre, plus ancienne, venant du Sud.

Flamboyant proclame aussitôt que le poème du Sud est incomparablement supérieur à celui du Nord. 

– Je ne vois pas en quoi la version du Sud est meilleure, rétorque Eridan. Vous devez développer vos arguments.

– Développez vous-même vos arguments prétendant que celle du Nord est meilleure !

– Je n’ai pas demandé quelle est la meilleure version, intervient Dame Alinéa, j’ai demandé laquelle vous préférez. Mais Eridan a raison quand il dit qu’il faut argumenter. Donc, Flamboyant, si vous voulez bien nous préciser ce qui vous a séduit dans la version du Sud…

Comme le garçon se tait, la professeur reprend :

– Je vous propose de procéder différemment. Je vais vous énumérer les éléments que nous pouvons prendre en compte, et vous lèverez la main si vous êtes séduit par l’un d’eux. D’abord, nous pouvons considérer la musicalité de la poésie, indépendamment du sens. Qui préfère celle du Sud ?

 La seule main qui ne se lève pas est celle d’Eridan. Clair et Flamboyant se tournent vers lui pour le foudroyer du regard, mais il reste impassible, un sourire moqueur sur les lèvres. Dame Alinéa continue :

– Ensuite, le sens. La plus grosse différence, c’est la mort ou la guérison du jeune guerrier blessé. Qui préfère la version du Nord, celle qui le fait guérir ?

Toutes les filles et Ardent lèvent la main. Après un nouveau vote pour vérifier que les autres préfèrent la version dramatique du Sud, Dame Alinéa demande si quelqu’un veut parler sur ce sujet. Flamme se lance :

– Je préfère que le jeune homme vive et se marie avec sa fiancée. C’est idiot de mourir à 17 ans !

– Non, ce n’est pas idiot, proteste Obsidienne, c’est beau, c’est noble de se sacrifier pour une cause. 

– C’est bien des idées de garçons, ça ! se moque Flamme. N’empêche que vous, vous êtes content d’être bien vivant ! Et dans quelque temps, de pouvoir aller retrouver votre fiancée, comme dans le poème du Nord !

– Je n’ai pas de fiancée, bougonne Obsidienne.

Flamme se tait, affichant une totale indifférence, alors que cet aveu d’Obsidienne fait battre son cœur. Dame Alinéa s’empresse alors de reprendre la parole, avant que la polémique ne rebondisse :

– Nous sommes dans une discussion littéraire, il faut commenter le texte, pas notre réalité à nous. Nous n’avons plus le temps de continuer sur ce sujet, mais nous le reprendrons. 

 

Un peu plus tard, en cours d’histoire, le professeur pose quelques questions pour évaluer les connaissances de ses élèves. Des réponses qu’il obtient, il apparaît que tous les élèves savent que les fondateurs de la dynastie sont partis de Tara trois siècles plus tôt, pour conquérir des territoires au nord. Ils ont fondé Sanara et un peu plus tard, ils l’ont choisie comme capitale, parce qu’elle est au centre de leur royaume. 

Flamme commente d’une voix moqueuse :

– Autrefois, les Guerriers du soleil étaient intelligents. Ils avaient compris que le pauvre royaume de Tara était invivable, coincé entre des marécages et des montagnes stériles. Ils sont partis conquérir des territoires fertiles. Et maintenant leurs descendants se bagarrent pour redevenir un pauvre minuscule royaume indépendant ! 

Tous les élèves du Sud ont l’air choqué et Obsidienne s’écrie :

–  Le Sud n’est pas pauvre, il serait riche si le Royaume arrêtait de le ruiner d’impôts !

– Peuh ! Si le Royaume ne vous protégeait pas, vos voisins d’au-delà les Montagnes-qui-fument vous mangeraient tout crus ! 

– Le Royaume ne nous protège pas, il nous exploite ! renchérit Obsidienne, l’air furieux.

– De toute façon, vous ne pourrez jamais vivre seuls, vous ferez toujours partie d’un royaume plus puissant, qu’il soit au nord ou au sud de Tara.

Pour arrêter le débat qui lui semble s’envenimer, le professeur présente de vieux manuscrits magnifiquement enluminés. Tous les observent avec un vif intérêt et Obsidienne entreprend de copier des détails qui lui plaisent. Flamme vient s’asseoir près de lui pour le regarder dessiner et quand il a fini, il lui offre le dessin, avec un sourire charmeur. 

 

A la pause, tandis que les filles papotent, Rose glisse à son amie :

– Soyez prudente quand vous parlez du Sud, ils sont chatouilleux sur l’honneur de leur région.

La jeune fille rit :

– Je le fais exprès ! Ils se prennent trop au sérieux, ces garçons ! Surtout Obsidienne. Quel prétentieux ! Mais il dessine bien et il n’est pas fâché que je le titille sur l’honneur du Sud, la preuve, ajoute-t-elle, en montrant fièrement la feuille qu’il lui a offerte. 

– Oui, il est très habile, renchérit Etoile-du-matin. Et très gentil ! Hier, il m’a donné des dessins de chats absolument adorables !

Rose médite ces informations : « C’est bien ce que je pensais : les dessins indécents me sont réservés. Il se croit malin parce qu’il se moque de la future reine. Hé bien, je vais lui montrer que j’ai plus de pouvoir qu’il ne croit. »

 

En fin d’après-midi, après les cours, Pivoine est fière de raconter à Rose la magnifique cérémonie des obsèques de la grande prêtresse de la lune, à laquelle elle a assisté avec sa grand-mère. Il y avait tellement de monde qu’elles ont attendu pendant des heures pour pouvoir rendre hommage à la défunte, qui reposait au milieu des fleurs. 

« Comment les nonnes ont-elles pu maquiller leur forfait ? se demande Rose, perplexe. Avant d’être enterré dans le temple, le corps a été exposé à la vénération des croyants. Ils ont défilé devant, l’ont salué, certains l’ont même touché et personne ne s’est douté des coups de couteau dont Camélia a été témoin.

Père n’a pas voulu me parler de l’enquête d’Harmonie-du-ciel, et elle non plus n’a rien voulu me dire. Secret d’Etat. La version officielle est celle d’un « endormissement merveilleux », au cours duquel la déesse a rappelé auprès d’elle sa servante.

Pivoine elle-même colporte cette légende, elle m’a dit : « La prêtresse était tellement belle ! On voyait qu’elle est heureuse près de Mère Lune. » 

Dès que je serai reine, je demanderai à lire le rapport d’enquête ! Je le publierai… Non, je serai obligée de garder le secret, comme Père, mais au moins je connaîtrai la vérité.»

 

Connaître la vérité en toute chose, c’est notre désir permanent ! Voilà pourquoi nous écoutons les crieurs de nouvelles et nous discutons à perdre haleine sur tout ce que nous apprenons. 

Moi, je dois respecter le pacte moral que tout raconteur conclut avec celui qui l’écoute : dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité. Alors, je ne vais pas vous laisser attendre que Rose soit reine pour savoir si la fin mystérieuse de la prophétesse de la lune était ou non un endormissement merveilleux !

 

Vous vous rappelez que l’enquêtrice-professeur d’épée Demoiselle Harmonie-du-ciel était allée demander à Messire Godillot, le cordonnier, de fabriquer pour la princesse une balle en cuir plus solide que les balles en chiffons habituelles.

Quelques jours après, à la demande de Rose, elle a rendu visite au vieil artisan aveugle pour le remercier, car sa balle en cuir résistait à merveille aux assauts conjugués des garçons du Sud et de Sanara, et lui passer une nouvelle commande. 

Ravi que la princesse lui fasse part de sa satisfaction, le brave homme n’a pu s’empêcher de dire à la messagère, avec fierté : « Cela ne m’étonne pas, c’est toujours à moi qu’on commande des travaux les plus difficiles ! »

Il a fait jurer le silence à Harmonie puis lui a dit, tout bas : « Il y a quatre nuit, on est venu me chercher en urgence pour aller recoudre, devinez quoi ? » Elle ne devinait pas. Alors, il a murmuré : « Les sept plaies d’une morte. » 

A ces mots, Harmonie-du-ciel a tout de suite senti son instinct de chien de chasse se réveiller et vous aussi, futés lecteurs et subtiles lectrices, « les sept plaies d’une morte », cela vous fait penser aux coups qui ont percé la grande prêtresse ! 

 

Lors de son enquête au temple, Harmonie avait demandé aux religieuses comment le décès avait été découvert, si la prêtresse avait mangé ou bu quelque chose de particulier… Les nonnes répondaient calmement à toutes les questions. Elles affirmaient avec douceur que leur déesse Lune avait appelé sa grande prêtresse près d’elle pendant son sommeil. 

Harmonie avait même été conduite dans la chambre où la défunte reposait sur son lit, habillée d’une robe blanche. Un détail l’avait intriguée : sept grosses roses rouges posées sur son torse et son ventre, en plus des fleurs disposées tout autour du corps, selon la coutume.

Quand ensuite Camélia lui a raconté avoir vu la prêtresse baigner dans son sang, elle avait forcément pensé à un acte de violence, mais comment le prouver ? Le corps semblait parfaitement intact et il eut été sacrilège de revenir l’examiner de plus près.

Très intéressée par les propos du cordonnier, elle lui a demandé de situer sur elle-même les endroits du corps où étaient les plaies de la morte. Ils correspondaient exactement à l’emplacement des roses ! Fier de son travail, le cordonnier lui a dit que les plaies étaient si bien recousues que personne ne pouvait les soupçonner. 

Mais les nonnes craignaient que du sang coule encore, ou que quelqu’un devine les cicatrices sous le tissu, et elles les avaient cachées par des fleurs, après avoir habillé le corps, une fois le vieil artisan parti.

Mais alors, me direz-vous, Messire Godillot est complice des meurtrières ! Pas du tout, c’est en toute innocence qu’il a aidé à cacher l’assassinat !

Sans soupçonner qu’il parlait à une enquêtrice de police, il a confié à Harmonie qu’une femme était venue le solliciter en lui racontant avec des sanglots un drame passionnel : un mari qui adorait sa femme l’avait surprise en flagrant délit d’adultère. Fou de désespoir, il l’avait tuée.

La femme avait supplié Messire Godillot de sauver la réputation des filles de la morte, dont elle prétendait être la nourrice. Et Messire Godillot avait cru de bonne foi aider ces jeunes filles qui n’auraient jamais pu se marier si on avait su que leur père était un assassin. Pour le rassurer, Harmonie lui a solennellement juré que jamais elle n’empêcherait des jeunes filles de trouver un mari.

Pour être sûre de ce qu’elle soupçonnait, l’enquêtrice a demandé comment était le corps. Il a dit : « C’était une dame très riche. » parce qu’en la touchant, il avait senti qu’elle avait de l’embonpoint, donc qu’elle était bien nourrie, une peau douce et parfumée, signe là-aussi de richesse. Elle lui a demandé : « Et ses cheveux, comment étaient-ils ? » Il n’avait pas pu toucher ses cheveux, parce qu’elle portait un turban si serré que les cheveux ne se voyaient pas. 

Or, vous savez que les nonnes se rasent entièrement les cheveux. Voilà pourquoi on avait mis ce turban, pour que le cordonnier ne soupçonne pas qu’il était face à une religieuse et non une épouse adultère.

Harmonie a ensuite demandé au témoin des renseignements sur la chambre de la défunte. En se déplaçant autour du lit, l’artisan tâtait son environnement pour se repérer. Il a pu dire que le lit était de très beau bois, sans doute de l’ébène, finement sculpté de motifs géométriques, les draps de soie brodée d’or.

Sur la table près du lit, des statuettes en métal tellement lourdes que c’était forcément de l’or. Et cela correspondait à ce que l’enquêtrice avait vu dans la chambre de la morte. Bien qu’aveugle, Messire Godillot était un excellent témoin, grâce à son toucher exceptionnel. 

La prêtresse étant désormais dans son tombeau, il semblait impossible de prouver le meurtre, mais Harmonie est tenace. Le jour même, elle est revenue au temple, en gardant son épée, malgré l’opposition des gardes. Elle a exigé de parler à la nonne que Camélia avait identifiée grâce à sa voix et d’un air sévère, elle lui a dit :

– « Madame, je sais tout ! Vous et six autres nonnes, vous avez frappé Mère Eclipse dans son lit. » Elle lui a parlé du cordonnier et de la jeune novice, en précisant que tous les détails donnés par les témoins étaient désormais mis par écrit.

Elle lui a rappelé que le cordonnier était un homme très estimé et qu’on le croirait s’il témoignait au procès, et que, même, il n’était pas trop tard pour faire ouvrir le tombeau et examiner le corps. La religieuse s’est mise à pleurer et a avoué le meurtre, en suppliant d’éviter le scandale pour sauver l’honneur du temple.

« Mais pourquoi avoir fait une chose aussi horrible ? » vous demandez-vous, honnêtes lecteurs et sensibles lectrices !

Harmonie peut vous instruire à ce sujet, comme elle l’a fait pour le roi, en lui remettant son rapport :

« Pour comprendre un assassinat, il faut se pencher sur la personnalité de la victime. Cette femme très intelligente savait attirer les jeunes : les garçons dans le groupe de prière, les filles dans le couvent. Elle les flattait, leur promettait un brillant avenir grâce à elle.

Celle qui m’a tout avoué avait d’abord été très amie avec elle… amie, jusqu’à quel point, je m’interroge… Mais une nouvelle novice est arrivée et la prêtresse s’est entichée de la nouvelle. Elle a délaissé sa première élève. Puis la deuxième a à son tour été délaissée pour une nouvelle. Et ainsi de suite.

Quand Camélia est arrivée, elle est à son tour devenue la préférée, si ouvertement qu’elle-même s’est rendu compte de la jalousie qu’éprouvaient les plus jeunes religieuses, celles qui étaient arrivées juste avant elle. 

Elles ont donc tué par jalousie, j’oserais presque dire une sorte de jalousie amoureuse, tellement cette femme les fascinait, mais aussi pour des questions financières : la prêtresse avait de grands projets immobiliers pour utiliser les immenses sommes d’argent qu’elles possèdent.

Elle voulait aussi utiliser les novices pour attirer les garçons dans un nouveau groupe de guerriers de la lune, elle aurait organisé des réunions mêlant les novices et les garçons intéressés, des réunions nocturnes, à l’abri de tous les regards… Les autres nonnes ne voulaient pas de tout cela, immobilier, garçons et réunions nocturnes…

Elles croyaient que cela mettait le couvent en danger, elles voulaient se consacrer à leur religion. Mais elles n’avaient pas le courage de s’opposer à cette femme.

Pour sauver leur couvent, sept d’entre elles ont fait boire un somnifère à la prêtresse et elles l’ont frappée toutes ensemble. Elle était inconsciente quand elle a glissé dans la mort. En frappant toutes en même temps, chacune pouvait penser que ce n’était pas elle qui donnait le coup mortel.

Elles ont paniqué parce qu’elles ne s’attendaient pas à voir couler tant de sang. Elles craignaient que le sang coule longtemps, alors l’une est allée chercher le cordonnier aveugle pour lui faire coudre les plaies, en inventant un drame passionnel.

 

Atterré par les révélations de l’enquêtrice, le roi n’a pas voulu les rendre publiques : pas de scandale autour de la religion lunaire, qui est la religion de la famille royale, pour ne pas exciter les tenants des autres croyances !

Sans faire appel à des juges, il a condamné lui-même les coupables à aider les pauvres grâce à tout l’argent qu’elles possèdent, et chargé Harmonie de veiller à ce qu’elles exécutent sa décision. Si elles manquent à leur engagement, il les livrera à la Justice ! 

Bien que sincèrement désireux d’associer l’Héritière à son gouvernement, le roi a refusé qu’elle ait accès au rapport parce qu’il se doutait que Rose désapprouverait sa décision de charger les religieuses d’aider les pauvres : il sait que le don d’argent crée un lien de dépendance, et plus encore quand il s’y ajoute une dimension religieuse.

Il est conscient que les pauvres risquent de tomber sous l’influence de celles qui vont les aider, mais, malgré le crime commis, il ne peut pas imaginer que des femmes puissent inciter à la guerre. 

En fait, le plus important pour lui, c’est que ces aides si nécessaires vont sortir du trésor du temple de la lune et non du Trésor Public sur lequel il veille avec un soin jaloux. Je vous l’ai déjà dit, ce brave homme est un peu radin, pour compenser les folles dépenses de ses aïeux.

 

A-t-il raison ou tort ? Le seigneur Temps le dira ! Revenons à notre Ecole de l’Union. 

 

Au matin du quatrième jour du mois des fleurs, les garçons du Sud ont la surprise de trouver vide le lit d’Obsidienne, lui qui est souvent le dernier à se lever. Ils n’ont pas à s’interroger longtemps : le dessinateur vient se jeter tout habillé sur son lit en disant :

– J’en peux plus ! J’ai travaillé toute la nuit, les copains. Vous pouvez aller voir, moi je dors. 

Intrigués, ils vont dans la salle de travail qui leur sert aussi de salle de prière et la reconnaissent à peine. C’est un chantier qui sent la peinture fraîche : les tables sont disposées tout autour de la salle, car Obsidienne est monté dessus pour atteindre le haut des murs, et couvertes des restes des chandelles qui l’ont éclairé toute la nuit. Dans un coin, des jarres de peinture vides et des pinceaux mis à tremper dans de l’eau.

Tous admirent le décor : sous le plafond, une frise géométrique enserre toute la salle et les mêmes motifs entourent les miroirs. Les murs sont ornés de gracieux feuillages sur lesquels se promènent des papillons, des abeilles et des criquets. Des oiseaux volètent dans les airs. L’ensemble, qui évoque un jardin raffiné, est à la fois gai et élégant.

– On voudrait passer des heures à tout observer, tant les détails sont soignés ! s’exclame Jour.

– Comment il a pu faire ces peintures si vite ?

– Il faudra inviter les autres à voir ça, dit Clair, ils verront de quoi on est capable, nous les incultes du Sud !

L’arrivée du grand chambellan empêche Ardent de répondre que personne ne les traite d’incultes. Le fonctionnaire leur annonce solennellement :

– Son altesse Rose a obtenu que vous puissiez participer à ses sorties d’équitation. Je vais vous conduire aux écuries. 

Mais seuls Montagne-de-lumière et Ardent acceptent de le suivre. Prenant le même air dégoûté que Flamboyant, Clair et Jour restent près de lui, immobiles et le regard perdu dans le vague, comme s’ils n’avaient rien entendu.

Puis ils repartent vers leurs chambres, agités de sentiments différents : Flamboyant est au bord de la nausée à l’idée qu’on puisse le voir escorter la princesse comme un vulgaire garde du corps, Clair est ravi de profiter de l’absence de Montagne pour étudier le livre de botanique et Jour regrette amèrement de ne pas aller avec Rose, envers qui il éprouve une reconnaissance qui tourne presque à l’amour.

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