32. Vague de souvenirs

En ce vingtième jour du mois des Fleurs, Rose colle une lettre de Cendres Brûlantes lui expliquant que sa mère refuse de la laisser partir pour le moment, mais qu’elle finira bien par céder.

Puis elle note les dernières nouvelles politiques dont elle a parlé avec son père : 

Les Lunaires : ils veulent profiter du massacre commis par les milices solaires pour renforcer la position de la défunte grande prêtresse. Son tombeau grandiose n’est même pas achevé, mais ils encouragent les croyants à y venir en pèlerinage pour implorer la paix. Ils disent qu’elle arrêtera les violences dès qu’elle sera officiellement proclamée protectrice de Sanara et du Royaume. 

Vis-à-vis des crieurs, ils se font les chantres de la paix, mais en secret, ils continuent à harceler Père pour que les jeunes du Sud soient jugés à nouveau et condamnés, comme l’avaient été les jeunes qui ont agressé les boulangers le jour de l’attaque du marché.

Père répond qu’il n’a pas le pouvoir de modifier les décisions du Grand Conseil et sur ce point c’est bien. Mais si un jour le Grand Conseil n’est pas d’accord avec ce que je veux faire, comment je ferai pour imposer mes réformes ? Il faudrait que les députés soient tous ou presque tous du même avis que moi, mais je ne peux pas choisir les députés.

Les solaires : Les députés de ce parti ont fait une déclaration officielle pour  condamner l’attaque. En tant que étudiants de l’Ecole royale de l’Union, nous avons aussi fait un communiqué ; Harmonie-du-ciel donne régulièrement aux crieurs des informations sur la bonne entente qui règne à l’École, malgré les différences de religion. Mais qu’est-ce que cela apporte vraiment à l’unité nationale ? Rien.

L’Ecole : Pour que nous soyons vraiment exemplaires aux yeux du public, il faudrait que chaque étudiant mène une action extérieure à l’Ecole, et qui soit utile à tous, sans distinction de religion.

En fait, à part Jour, qui travaille passionnément sur son projet de bibliothèque, tous les étudiants se laissent vivre. Ils assistent tranquillement aux cours, puis rentrent chez eux le soir. Personne ne manifeste une envie d’action publique personnelle. Même Ardent n’a pas d’idée. Parfois, j’ai l’impression qu’il profite de l’École pour travailler son art de la parole et qu’il ne cherche pas à faire quelque chose pour sa région.

Et il est tellement indifférent envers moi, tellement froid.

 Il lui semble qu’elle ressent ce froid jusque dans son propre corps, qui lui paraît lourd et fatigué. La pensée de sortir se promener la nuit ne l’excite plus. « A quoi bon me faire souffrir pour rien ? C’est un monde qui n’est pas fait pour moi, à quoi bon m’en approcher ? »

En se retournant sur son lit à la recherche du sommeil, elle pense à Pivoine. La petite femme de chambre lui manque : son sourire, sa naïveté, ses réparties pleines de franchise lui manquent. Depuis qu’elle est partie et que Flamme n’a qu’Obsidienne en tête, Rose n’a plus personne avec qui avoir une relation de confiance et d’échanges. 

Quand Tourmaline est arrivée, Rose  ne doutait pas de l’apprivoiser, mais sa nouvelle femme de chambre est totalement imperméable à ses bonnes façons, et reste d’une froideur presque méprisante. « A quoi bon lui parler aimablement ? Elle me hait, c’est évident. Je ne peux rien y changer. Et puis, qu’importe ? Pourquoi me soucier d’être amie avec ma femme de chambre ? Pourquoi me soucier de ces ingrats ? Qu’ils partent ! C’est tout ce que je veux.» 

Le vingt-et-unième jour du mois des Fleurs, la nouvelle du retour du commandant Archer, transmise par une lettre de Basalte, suscite de vives réactions parmi les garçons du Sud. En les entendant se demander comment ils vont trouver une occasion de venger la mort du Prince Vaillant, Miroir-des-eaux sort de sa réserve habituelle pour dire, d’un ton de reproche :

– Vous avez juré de travailler pour la paix et pour le bien public ! Et maintenant, vous voulez assassiner un ministre du roi !

Ardent s’efforce de le rassurer :

– Nous ne sommes pas des assassins, mais nous avons parfaitement le droit de provoquer cet homme en duel. 

– Oui, confirme Montagne, Ardent doit venger la mort de son père, et moi, je veux venger mon honneur mon honneur. Ce type  m’a donné en spectacle aux autres quand je me suis mis à genoux pour demander à suivre Ardent.

– Non ! s’écrie Miroir, vous n’avez rien compris ! Je suis sûr qu’en réalité, il vous a offert à leur admiration, parce qu’il n’y a pas de plus grande preuve d’amour que d’offrir sa vie pour quelqu’un !

Les autres rient de son interprétation de cette scène qui a vu l’humiliation volontaire de Montagne pour obtenir le droit de rester avec son ami. 

– N’ayez pas peur ! assure Clair, ils vont redoubler d’efforts à l’entraînement et ils seront plus forts que lui ! 

– Non ! s’écrie le jeune garçon. Je ne veux pas ! C’est trop dangereux !

Quittant la discussion, il ajoute tristement :

– Vous jouerez au ballon sans moi, ce soir, j’ai besoin de travailler mon arc.

Comme il s’éloigne vers la salle d’exercice physique, Ardent dit :

– L’arc, c’est sa façon de se calmer quand il ne se sent pas bien. Ses parents doivent lui manquer.

– Oui, approuve Montagne, c’est curieux, il n’en parle jamais. Et il cache les lettres qu’il reçoit, qu’y a-t-il de si mystérieux dedans ? 

Le vingt-deuxième jour du mois des Fleurs, comme ils en ont l’habitude après le repas du soir, les jeunes du Sud et Miroir-des-eaux se lancent dans une partie de balle au pied.

Un des côtés de la cour est occupé par un bâtiment utilitaire désaffecté. Son toit est une terrasse où sont réparties des cheminées correspondant aux conduits des foyers jadis utilisés : celui d’une buanderie, celui d’un four à pain, ceux de cuisines.

Un jour, vous vous en souvenez, nous avons vu Eridan grimper dans un de ces conduits, repérer la cour du haut de la terrasse et repartir par les toits. Ce soir, une autre ombre se glisse parmi les vieilles cheminées : c’est le voleur-espion capitaine Personne, arrivé par les toits selon son habitude.

Bien que très amoureux de son berger du Sud, il l’a quitté depuis huit jours pour aller dans l’Est, tenter de régler son compte au terrible N’a-qu’un-œil. Mais la mine où travaillent les prisonniers malimbas était trop bien gardée par des soldats armés et il a préféré revenir à Sanara.

Hier, jour de son retour à la capitale, il est monté sur les toits du palais avec l’intention de voir Rose, mais son attention a été attirée par les cris des jeunes en pleine action et il a découvert avec fascination ce nouveau jeu.

Comme il avait peur de se faire voir, il n’a pas regardé longtemps et est reparti errer dans les petites rues où la gaieté de jadis avait fait place à la tristesse. Il a fait de son mieux pour réconforter les survivants, pour les encourager à ne pas céder à la terreur, en continuant à vivre comme avant. 

Ce soir, il est de retour sur le toit, équipé pour satisfaire sa curiosité. Il s’assied donc derrière la cheminée la plus proche du bord de la terrasse et sort de son sac un miroir rectangulaire. Sans se faire voir des étudiants, il les observe depuis sa cachette, à l’aide du miroir qu’il tend en le tenant à l’horizontale.

Protégé par la cheminée, il observe passionnément l’image des étudiants qui courent après le ballon. Quand les joueurs rentrent dans leurs chambres à la nuit tombée, il laisse le miroir près de la cheminée et s’en va le long des toits, aussi agile qu’un chat. Puis, renonçant cette fois encore à aller voir Rose, il repart vers ce qui lui semble son devoir prioritaire : encourager ses amis à vivre comme avant, enfin, presque comme avant. 

De son côté, Rose a décidé de passer sagement la soirée en tête-à-tête avec ses devoirs puis son cahier de confidences :

Les actions personnelles : Jour est parti ce matin, un peu agacé de rentrer si vite, alors que le choix des livres n’est pas tout à fait fini, mais c’était la dernière décision du gouverneur Archer avant de quitter son poste. Il revient à Sanara pour diriger la lutte contre les extrémistes solaires. Il n’a pas précisé la raison de de ce retour précipité, mais je lui fais confiance. Le projet de bibliothèque se fera, Dame Alinéa fera bientôt parvenir les livres à Tara.

La balle au pied : Avant  les cours, J’ai dit à Flamboyant : « Si vous voulez continuer à jouer à la balle au pied, il va falloir vous abaisser à prendre des filles.» Montagne s’est empressé de dire qu’il serait ravi de prendre des filles dans son équipe. A ma grande surprise, l’autre l’a pris au mot. 

Il s’imaginait sans doute nous infliger une honte mémorable. Il ne savait pas que Camélia, Flamme et moi, nous nous entraînons le soir, dans une autre cour, pendant qu’eux s’acharnent dans celle de l’école. Même sans cage de but, on s’amuse bien. 

La nouvelle disposition des joueurs : Montagne, Ardent, Aulne, Eridan et moi d’un côté, Flamboyant, Clair, Miroir-des-eaux, Camélia et Flamme de l’autre.

Flamboyant n’arrêtait pas de féliciter et d’encourager ses partenaires féminines. Mais avec moi, bien sûr, il était odieux, il faisait tout pour me déconcentrer et il y réussissait, le serpent !

Elle réalise tout d’un coup ce qu’elle vient d’écrire : 

« Comme si ce Flamboyant ne pourrissait pas assez mes journées, il faut encore que je pense à lui le soir ! » 

Sous le coup d’une colère irrépressible, elle se prépare aussi vite que possible, dépose son cahier en haut de l’escalier et referme le mécanisme avant de s’élancer vers la liberté. Elle redevient papillon de nuit !

Quel soulagement d’être à l’air libre, de retrouver les bruits et les odeurs de la nuit, d’aller n’importe où, sans suivre un but, sans penser à rien… Oublier la frustration de ne plus assister à des « réunions sérieuses sur les affaires publiques » parce qu’il faut aider ces petits serpents…

Oublier qu’elle n’avait plus envie de sortir.

Oublier même qu’il y a quelques jours à peine, il y a eu ici un massacre, dont elle cherche en vain les traces : tout semble comme avant. « Il doit y avoir des tas de policiers, mais pas en uniforme pour ne pas gâcher l’ambiance, pense-t-elle, en se rappelant la réunion avec le chef de la Sécurité, donc, je suis en sécurité. »

Elle ne se doute pas le moins du monde que, ce soir, parmi les autres papillons de nuit, il y a le capitaine Personne. Il l’a d’abord prise pour un beau jeune homme, puis, la voyant de plus près, il n’en a pas cru ses yeux : « Nom d’un hibou, c’est pas possible, c’est pas elle ! »

Entraîné à éviter les rencontres gênantes et à provoquer celles qui l’attirent, il n’a pas de mal à la suivre dans le petit périmètre des rues animées. Quand elle s’arrête pour acheter un beignet à une marchande de plein air, il s’arrange pour la voir de près et comprend que c’est bien la princesse héritière de Timbara qui déambule en pleine nuit, seule au milieu des prostituées et des tire-bourses ! Et malgré la menace des fanatiques !

Intrigué et inquiet, il la suit dans l’impasse sans qu’elle entende son pas de chat et au moment où elle ouvre la porte de la petite maison, il entre lui aussi. Serré contre elle, dans l’obscurité totale, il devine sa peur et chuchote, pour la rassurer tout de suite :

– Je suis votre voleur de perle, votre espion, votre ami.

Le reconnaissant, Rose se calme et rallume la lampe à tâtons. Devant son silence et son air hautain, il devine qu’elle est furieuse d’être découverte et il décide de ruser. Comme si la situation était la plus naturelle du monde, il regarde autour de lui et dit d’un ton simplement informatif :

– Quand je suis arrivé à Sanara, cette maison m’a intrigué. J’ai demandé aux vieux du quartier qui avait pu obtenir l’autorisation de coller sa maison contre le mur du palais. On m’a dit que, il y a longtemps, un couple de serviteurs du roi de cette époque avait été autorisé à construire cette maison.

Ils y ont vécu leurs dernières années, avec une pension du roi. Ils sont morts sans enfants et depuis, la maison est abandonnée. Alors maintenant, c’est vous la locataire, chère demoiselle ? 

Partagée entre l’envie de le remballer et la joie de le revoir, elle se dit qu’il peut lui être utile dans son exploration de la « vraie vie ». Avec un sourire, elle le conduit au pied de l’escalier :

– Ma gouvernante m’avait parlé d’un passage secret. Quand j’étais petite, je rêvais de le trouver mais j’habitais dans une autre partie du palais. Puis j’ai déménagé dans l’appartement du prince héritier et je l’ai trouvé par hasard dans ma chambre !

– Vous savez qui a fait aménager cette sortie ?

– Mon arrière-grand-père, le fils de celui qui s’est converti à la religion lunaire.

– Maintenant je comprends. Ça aurait fait bizarre d’ouvrir une porte directement dans le mur de fortification. On a construit cette petite maison pour cacher l’accès du passage secret. Et on y a logé les braves serviteurs qui servaient de couverture au jeune homme en goguette. 

Le garçon ajoute en riant ouvertement :

– Votre arrière-grand-père si pieux qu’il a ruiné le pays pour tapisser d’or et d’argent la coupole du temple de la lune ! Et son passage secret allait directement de sa chambre à la Rue des Boutiques Obscures ! 

– Drôle de nom pour une rue !

– C’est un nom qui dit bien que ce qu’on vend dans le quartier ne s’expose pas en pleine lumière. 

– Et on y vend quoi ?

– Vous le savez puisque vous vous y promenez ! Il ne s’intéressait pas qu’à la religion, le pépé, excusez-moi de vous le dire !

Rose montre les meubles :

– C’est curieux, un mobilier superbe pour une maison de serviteurs.

– Un mobilier de prince. Même s’il ne faisait que passer, il ne voulait pas frôler des objets indignes de son  rang. 

– Moi, j’ai l’impression que cette maison a été habitée récemment. Regardez ce petit cheval de bois, il n’est pas ancien et il est joli comme tout. Un enfant a dû vivre ici, c’est touchant.

– Un jouet de petit prince…

Assis sur le petit lit, il caresse le cheval de bois et murmure, le doigt sur la trace d’une oreille manquante :

– Un chien lui a mangé l’oreille…

Quand il se penche pour respirer l’odeur de la crinière de laine, une vague de bonheur le submerge, sans qu’il comprenne pourquoi. De nouveau, il respire le jouet et la vague le soulève encore, atténuée. Une image incertaine lui revient en mémoire, un visage penché vers lui, mais ce n’est pas sa mère, il en est sûr, c’est un homme. « Mon père ? Qui d’autre que mon père pourrait être associé à ce jouet ? » Les yeux fermés, il tente de ressentir dans ses souvenirs une présence liée à ce jouet et l’idée du commandant Archer s’impose à lui : « Qu’est-ce qu’il vient faire dans mes souvenirs d’enfant, celui-là ? je le connais depuis à peine un an ! »

Il n’a pas le temps de percer ce mystère, car, de la cuisine où elle est partie explorer les meubles, Rose l’appelle pour lui montrer ses découvertes :

– Il y a de la vaisselle dans le buffet et même des cendres dans le fourneau. A mon avis, tout cela ne date pas de mon arrière-grand-père, c’est plus récent.

– Rose, il faut dire à votre père de faire boucher ce passage le plus vite possible !

– Pourquoi ? Il n’y a pas de danger. Il y a deux portes fermées à clé !

– Une porte, et même deux, ça se force facilement. Vous ne pouvez pas laisser ça comme ça ! C’est trop dangereux ! 

Pendant qu’elle inspecte la vaisselle, il prend discrètement la clé de la porte donnant sur l’impasse. Puis, quand elle monte l’escalier après l’avoir invité à la suivre, il prend la clé de la deuxième porte. Occupée à monter en s’éclairant avec la lampe, elle ne se doute pas de ce qu’il fait dans le noir.

 

Dans la chambre, il lui demande à nouveau de faire condamner le passage mais elle refuse énergiquement et pour éviter que le dialogue ne tourne à la dispute, il renonce à argumenter. 

En sortant sur le balcon, il soupire : « Têtue comme une chèvre ! Je vous sauverai malgré vous ! » puis il s’en va le long des toits.  

 

De retour dans la rue, Personne marche quelque temps puis met ses mains contre sa bouche et pousse le cri de la chouette. Il hulule à trois reprises, écoute un moment, puis reprend sa marche. Sur une place, il hulule à nouveau, écoute et repart. Il arrive sur le port, recommence ses cris et quand un autre cri de chouette se fait entendre, il se dirige vers l’endroit où il a retenti. Il demande à l’enfant qui s’avance vers lui en sortant de l’ombre :

– Les autres, ils sont où ?

Le petit garçon le conduit dans un coin où six enfants dorment sur des filets de pêche mis au rebut. C’est un groupe d’enfants abandonnés qui vivent dans la rue. Comme ils ont peur d’être enfermés à l’orphelinat, ils se cachent de la police et changent toutes les nuits de refuge, en montant la garde chacun à leur tour tout au long de la nuit.

Le jeune voleur les a rencontrés au cours de ses errances nocturnes et a lié amitié avec eux. Il les protège et les conseille de son mieux, car il sait que l’orphelinat n’est pas le pire danger qui guette des enfants seuls.

Il les secoue doucement les uns après les autres pour les réveiller et leur fait signe de le suivre. 

 

Arrivé dans l’impasse près de la rue des Boutiques Obscures, il ouvre la porte de la petite maison et fait entrer ses compagnons. La porte refermée, il allume la lampe et les sept petits regardent autour d’eux avec intérêt. Il leur déclare solennellement :

– Les petits capitaines, moi, le capitaine Personne, je vous confie cette maison. Au lieu de changer d’endroit chaque nuit, vous dormirez ici. Pour le moment, il n’y a qu’un lit, demain, je vous trouverai des tapis. N’essayez pas d’ouvrir cette porte qui conduit vers le palais du roi, il n’y a que moi qui ai la clé. Par contre, je vous prête la clé de la porte de la rue.

Il remet solennellement la clé au plus grand des enfants et continue ses recommandations :

– Ne faites pas de bruit et continuez à monter la garde la nuit, chacun à votre tour, comme avant. Si vous ne voulez pas qu’on vous attrape et qu’on vous enferme à l’orphelinat, restez éveillés. Et faites bien attention que personne ne vous voit entrer ici. Venez et partez un par un. 

– Oui, capitaine Personne. 

– On continuera à monter la garde chacun à notre tour. 

– C’est chouette d’avoir une maison rien que pour nous ! 

– Vous allez dormir ici, vous aussi ?

– Non, moi j’ai ma grotte, je ne dormirai jamais ici. Quand on se reverra, vous me raconterez comment ça se passe. Si vous voyez des gens bizarres venir près de cette maison, vous me le direz. Vous écouterez bien et vous me répéterez ce qui a été dit. Je compte sur vous ! N’oubliez pas que vous êtes les élèves d’un grand espion du gouvernement ! Vous êtes les capitaines chouettes, les yeux et les oreilles de la nuit ! Fermez bien la porte après moi et n’ouvrez à personne !

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