14. Des nouvelles de la guerre

Au petit matin du vingt-quatrième jour, le campement de l’armée royale s’éveille.

Entouré d’une brigade de soldats royaux, le groupe des jeunes vaincus se met en marche vers Sanara. Le voleur-espion (Oh !pardon, j’oubliais son nom !) le capitaine Personne s’est joint à eux. Qu’est-ce qu’il veut aller faire à Sanara ? Il est censé travailler pour Archer, non ? Mais le commandant le regarde partir sans faire un geste pour l’arrêter.

Au passage de leurs chevaux, Monseigneur Bouillonnant, frère du défunt prince, exige de parler au vainqueur :

– Je veux partir à la place d’Ardent ! C’est moi qui ai tiré sur votre envoyé, alors que mon frère voulait le recevoir ! Je mérite d’être exécuté bien plus qu’Ardent, qui n’a fait qu’obéir aux ordres.

Pour toute réponse, le commandant demande à son aide de camp de raccompagner l’homme. Poussé hors de la tente, il se retourne pour cracher par terre. Archer fait semblant de ne pas s’en être aperçu.

Partis dans la campagne avant le lever du jour, des soldats reviennent avec des charrettes qu’ils ont réquisitionnées. Les aides de camp supervisent le chargement des morts et des blessés. Puis ils organisent le départ vers Tara.

Artimon et Petit Dauphin ont repris leurs places dans les charrettes de l’intendance, avec les cuisiniers. Dame Arnica et les deux médecins militaires sont sur des chevaux. Des charrettes portant les morts du Sud et des blessés terminent le cortège. D’autres charrettes portant les soldats royaux décédés repartent vers Sanara. Des soldats restés sur place dépècent les chevaux morts et les chargent sur des charrettes en prévision de les emporter vers Tara, pour nourrir l’armée qui va s’installer au pied de la ville, pour y passer la nuit en attendant de la conquérir. 

 

Au matin du vingt-cinquième jour, le commandant désigne Monseigneur Bouillonnant pour s’occuper des obsèques des soldats du Sud dont il a fait rapatrier les corps. Les portes de la ville s’ouvrent devant lui et les soldats qui s’y étaient réfugiés viennent d’eux-mêmes jeter leurs armes et attendre sous la garde des soldats royaux. Monseigneur Bouillonnant en prend quelques uns avec lui pour descendre du bois dans la plaine, mettre en place les bûchers et y déposer les corps. Il va ensuite chercher sa belle-sœur et ses neveux pour qu’ils accomplissent les rites. 

Avec le cortège de la veuve du prince-gouverneur, des habitants et des prêtres se glissent en silence hors de la ville. Pendant que se déroulent les prières et les incinérations, les aides de camp organisent l’installation du nouveau gouverneur, de ses assistants et d’une garnison de soldats dans le château qui domine la ville. Le reste de l’armée reste en campement dans la plaine. 

Dès les cérémonies terminées, Monseigneur Bouillonnant s’en va, au grand scandale de l’aide de camp qui vient dire à Archer : 

– Il prétend qu’il a des choses à régler sur ses terres ! S’enfuir ainsi, sans votre autorisation ! Vous avez été trop bon de lui laisser son cheval et les mains libres ! On le poursuit, commandant ? Et on le ramène  vraiment prisonnier, enchaîné ?

– Non ! Son départ m’arrange, cela correspond à mon désir de minimiser l’affaire, comme je vais  l’expliquer au roi dans mon rapport. Désormais, nous oublions le vocabulaire guerrier, les mots armée, bataille, prisonniers. Il n’y a pas eu de guerre civile. Juste une émeute vite arrêtée. Le chef des émeutiers s’est enfui. La ville est sous contrôle royal. C’est ce que les crieurs publics proclameront dans deux jours à Sanara. Renvoyez les prisonniers chez eux. Mais envoyez nos soldats faire le tour des maisons dans la ville et confisquer tout ce qui pourrait servir d’arme. 

 

A peine installé dans son bureau de gouverneur, le commandant fait venir Artimon et Petit Dauphin, leur résume la situation puis ajoute :

– Dès demain, vous examinerez les comptes de la ville. Je vais expliquer votre rôle à vos collègues d’ici. Ils comprendront qu’ils ont tout intérêt à vous aider. Vous, Petit Dauphin, vous me résumerez les rapports financiers les plus récents ; pour fixer le montant de l’amende de guerre, nous avons besoin de connaître l’état des finances de la ville. 

– il ne doit pas être fameux, vu le délabrement des rues et de ce palais !

–  Et vous, Artimon, vous allez comparer les impôts que le ministre a fait entrer dans le trésor public avec ce que les gens d’ici ont réellement versé. 

Artimon répond :

– Comme vous l’avez demandé, j’ai amené une copie des impôts de la région versés dans le trésor royal depuis 10 ans. Si cela ne correspond pas avec ce que le ministre a emporté d’ici, cela prouvera les détournements.

– Et qu’est-ce qui va se passer pour le ministre ? demande Petit Dauphin.

– Mes policiers le surveillaient discrètement, mais dès le moment où les armées se sont rassemblées à Sanara, ils ont perdu sa trace. Il a compris ce qui allait se passer et il s’est enfui, probablement à l’étranger. Le roi ne pourra rien faire contre lui, à part confisquer ses biens.

– Après tous les vols qu’il a commis, je suis dégoûté qu’il ne rende pas des comptes à la justice ! 

Archer a une moue désabusée :

– La justice, jeune homme, c’est malheureusement facile de lui échapper, si on sait s’organiser… Dans l’immédiat, je vais avoir un problème diplomatique à régler : mes relations avec la veuve. Vous l’avez vue de près pendant les obsèques, vous en pensez quoi, de la veuve ?

– Elle a l’air drôlement secouée, répond Artimon. Ça se comprend. Perdre son mari et son fils…

Petit Dauphin ne cache pas sa désapprobation. Il dit vivement :

– Pourquoi l’envoyer à Sanara, lui ? Il a notre âge, le pauvre garçon ! Il a fait avec son père ce qu’on faisait avec nos pères, ce qu’on faisait avec son Excellence et maintenant avec vous : obéir ! Nous, les jeunes, il faut qu’on obéisse et si ça tourne vinaigre, on se fait punir ! Il aurait été plus juste d’exécuter cet arrogant Monseigneur Bouillonnant !

Le nouveau gouverneur répond calmement :

– Pourquoi parlez-vous d’exécuter ? C’est précisément parce qu’ils sont jeunes et obéissants qu’ils ont une chance d’inspirer la pitié au Grand Conseil qui va les juger. Ce qui n’aurait pas du tout été le cas de Monseigneur Bouillonnant ! Et je connais le roi, si le Grand Conseil est trop sévère, il usera de son droit de grâce. Ils s’en tireront avec une peine symbolique, des travaux forcés temporaires ou un bannissement ou quelque chose comme ça.

Petit Dauphin est gêné :

– Je ne savais pas tout ça. Commandant, je croyais que vous vouliez le faire… vous en débarrasser, quoi. Pour détruire cette dynastie de princes du Sud. 

– Le roi a choisi un moyen beaucoup plus simple pour arrêter la dynastie du Sud : remplacer le chef  héréditaire de la région par un fonctionnaire, moi pour le moment. Mais la veuve du défunt prince-gouverneur et ses enfants ne seront pas inquiétés. Ils conserveront leur appartement dans ce château et leurs serviteurs.

– Commandant, cette femme doit vous en vouloir à mort, pour son mari et son fils. 

– Pour ne pas l’irriter davantage, je vais organiser mon travail de façon à ne pas la rencontrer. Vous serez mes intermédiaires avec elle. 

– Et les autres familles aussi, elles doivent vous haïr à cause des jeunes partis à Sanara.

– Vous avez raison. Le plus urgent, c’est de rassurer les familles. Vous avez la liste des jeunes, allez demander à la veuve des précisions sur l’endroit où ils habitaient. Prenez des gardes avec vous par prudence, et allez dire aux parents qu’ils sont seulement otages et qu’ils peuvent leur écrire et qu’ils recevront des nouvelles de leur part. Vous ne pourrez pas prendre contact avec tout le monde, mais au moins avec les familles qui vivent à Tara. Je vous fais confiance. 

 

Le matin du même jour, à Sanara, Caramel avertit Rose d’une présence sur le balcon, en s’agitant pour la réveiller. 

– Vous me reconnaissez ? chuchote le garçon en entrant dans la chambre.

– Bien sûr ! Où étiez-vous passé ? Vous venez me voir pendant des jours ou plutôt des nuits et puis tout d’un coup, plus rien ! Vous me manquiez ! Je regrettais presque que vous ayez rendu la perle !

Ravi d’être si bien accueilli, il s’assied en tailleur. Tout en caressant le singe et le chien qui ont aussitôt envahi ses genoux, il répond :

– Oh, la perle, c’est loin ! Une bêtise de jeunesse ! Une tocade qui m’avait pris de voler ce machin. Mais puisque ça risquait de faire la guerre civile, je l’ai rendue. Et même, maintenant, je travaille pour le Royaume !

– Et qu’est-ce que vous volez, pour le Royaume ?

– Je ne suis plus voleur, je suis espion.

– Un espion ? Oh ! Là là… il faudrait que j’aie peur, non ?

– Personne n’a peur de moi. A propos de personne… c’est mon nom, maintenant. J’ai décidé que mon nom est Personne.

Elle rit :

– Ce n’est pas un nom !

– Si ! C’est le mien, parce que j’en ai décidé ainsi. Donc, moi, capitaine Personne, j’espionne pour le roi, mais là, j’ai espionné pour vous. Vous vous demandez sans doute : Quoi de neuf sur la guerre ? Hé bien moi, j’ai toutes les réponses, comme si vous y étiez en direct ! 

Rose se dit que décidément il ne peut pas s’empêcher de faire son numéro de bateleur sur les sujets les plus dramatiques, mais elle se contente de répondre :

– Je vous écoute, dites-moi tout !

– Donc, notre armée et celle des révoltés ont fini par se rencontrer. Avec mes copains civils, je regardais la bataille. De loin et d’en haut ! Ils avaient mis en premier les cavaliers de leur armée, tous des grands barbus impressionnants et après, des jeunes à cheval, aussi bons que les soldats de métier ! Parmi eux, j’en ai vite repéré deux. Un grand costaud, et un autre plus petit mais très habile. Quel guerrier extraordinaire ! Ses compagnons venaient à son secours, surtout le grand costaud, mais les nôtres ont réussi à l’isoler.  Ils se sont mis à trois contre lui ! Je me disais « Le malheureux, ils vont le massacrer ! »

L’espion soutient son récit par des gestes et des postures mimant le combat, avec tant de ferveur que le cœur de Rose prend parti pour le jeune guerrier du soleil, contre les soldats de son père. Elle gémit :

– Ils l’ont tué ?

Il savoure un instant l’emprise que son art de conteur lui donne sur elle avant de conclure :

– Non, ils l’ont emmené vivant. 

Il sourit en voyant qu’elle ne retient pas son soupir de soulagement et continue, plus calmement : 

– Je suis allé à l’endroit où ils avaient mis les jeunes prisonniers. Mes collègues civils et moi, on se regardait, on était surpris de les voir si jeunes au combat. On leur a donné à boire. Le seul qui m’a dit merci, c’est lui. Les autres buvaient et en guise de remerciement, ils me jetaient des regards à m’éborgner. Je lui ai demandé quel âge il avait, il m’a dit « Dix-sept ans ». « Et vos camarades ?» Il a eu l’air surpris mais il m’a répondu : « A peu près pareil, un peu plus, un peu moins ». Quand le commandant a demandé s’il y avait parmi eux un parent du prince-gouverneur, il a dit qu’il était son fils.

Rose pousse un cri de surprise et de joie :

– Oh ! Mon lointain cousin, celui que Mère avait invité pour l’Ecole et qui n’a jamais donné de réponse ! Comment est-il ?

– Beau, il me semble, mais il avait un visage très fatigué. Il s’était tellement dépensé… et puis la situation n’était pas brillante pour lui, elle était même très triste. Mais il restait très digne et même quand il a vu son père mort, il n’a presque pas pleuré. Pourtant, ça se voyait qu’il en avait gros sur l’estomac. Quand la nuit est arrivée, je suis resté près de la tente où était Ardent. Il s’appelle Ardent. 

Rose répète ce nom à voix basse, tout en écoutant son informateur qui continue :

– A un moment, je l’ai vu qui s’éloignait. Il cherchait pas à s’enfuir, mais avec toute l’eau qu’il avait bue, il avait besoin de… Quand je le vois revenir, je lui fais signe de venir s’asseoir près de moi, dehors. Je voulais parler avec lui, parce que j’avais décidé d’espionner pour vous.

– Merci, merci beaucoup.

– De rien, vous avez été tellement généreuse, je vous devais bien un petit service, je n’aime pas avoir des dettes. Alors, j’ai dit à Ardent : « Vous vous demandez pourquoi je veux vous aider ? » Il m’a dit oui. Je lui ai dit parce qu’on a le même âge et parce que je voudrais bien comprendre pourquoi vous vouliez tuer le roi. Il m’a affirmé qu’il ne voulait pas tuer le roi, juste le faire partir de Sanara pour qu’il arrête de prendre leur argent. A la façon dont il en parlait, je voyais qu’il le déteste. Je lui demande : « Et la princesse, vous la détestez aussi, vous vouliez la tuer elle aussi ? » Il ne connaissait même pas votre existence ! 

– Non ! s’exclame Rose, l’air vexée. Et qu’a-t-il dit en apprenant mon existence ?

– Rien. Mais j’ai insisté, je lui ai dit que pour l’aider, je voulais bien lui parler de vous, que peut-être ça lui serait utile, plus tard, de savoir comment vous êtes. Il m’a écouté parler de vous et puis il est rentré sous la tente sans rien dire.

–  Que lui avez-vous dit de moi ?

– Je lui ai dit tout le bien que je pense de vous, future majesté. Et puis le lendemain, je suis parti avec eux pour venir tout vous raconter. Je les ai écoutés parler, en venant. Ils sont persuadés qu’ils vont être exécutés en punition de la révolte.

Rose se veut rassurante :

– Ils ne sont pas responsables de ce que les adultes leur ont fait faire. Le roi va les gracier. 

– Ça me rappelle l’affaire du marché, reprend l’espion. Là aussi, on leur a dit d’y aller et ils y sont allés, comme des veaux chez le boucher. Mais ceux-là, Archer a pu les faire évader.

– Non ? !!!

– Mais si ! La plupart des gens qui le connaissent s’en doutent et je suis bien placé pour vous dire que c’est vrai, puisque je les ai accompagnés. Je peux vous rassurer pour votre ami, Renard-du-Désert. Il est chez les Malimbas, en sécurité.

– Chez les Malimbas ? Vous croyez vraiment qu’il y est en sécurité ?

– Mais oui, l’épouse du commandant Archer elle-même me l’a dit. Elle est revenue de là-bas pour soigner les blessés de la guerre.

– Le commandant est marié avec une Malimba ? interroge Rose en fixant son espion comme s’il était pris de folie.

– Oui, il est marié ; mais elle n’est pas Malimba, elle était l’ambassadrice secrète du roi et le commandant en a profité pour lui faire accompagner les jeunes dans ce pays. Il les a fait évader parce que les travaux forcés, ce n’est pas la belle vie, surtout parce qu’ils sont innocents ! Alors si vous pouviez éviter à ces jeunes du Sud une punition trop sévère, ce serait bien, non, Demoiselle Héritière ?

Ne sachant pas trop quoi répondre, Rose demande : 

– Ils sont en prison ?

– Non. Comme l’ancêtre du jeune prince était le frère de votre ancêtre, ils ne sont pas dans une prison. Ils sont ici, dans l’aile Est.

Au bout d’un moment de silence, il lui sourit et se lève en repoussant délicatement les animaux :

– Ma douce princesse, je suis sûr que vous allez aider ces gars. Moi, il faut que je rentre faire l’espion pour le commandant. 

Après un dernier sourire, il saute sur le toit et disparaît. En fait, il est impatient de repartir pour revoir le jeune berger, à qui il n’a cessé de penser depuis la nuit qu’ils ont passée ensemble. Il lui semble que ce garçon n’est pas comme ceux qu’il a connus avant : « Lui, il est spécial…» 

De toute façon, il était temps qu’il parte : Pivoine qui apporte le petit déjeuner frappe à la porte de la chambre. Rose est tellement troublée par tout ce qu’elle vient d’apprendre qu’elle ne remarque pas la mine fatiguée de la petite servante. 

 

Pendant les jours qui ont suivi sa rencontre avec le jeune soldat, Pivoine l’a retrouvé tous les soirs en cachette dans la cabane des jardiniers. Les heures passées dans ses bras lui faisaient l’effet d’un voyage au Paradis : quelqu’un s’intéressait à elle, l’interrogeait sur sa vie et l’écoutait avec tendresse. Et puis, il lui avait appris à faire des choses dont elle ignorait totalement l’existence et qui lui procuraient de telles sensations de plaisir et de bonheur… 

Mais il est parti dans le Sud et il est peut-être en danger maintenant, puisque c’est la guerre. Sa seule consolation est de regarder le ciel tous les soirs, car elle sait que, à l’heure où ils se retrouvaient dans la cabane, lui aussi lève la tête vers là-haut et pense à elle. Lui, il est de religion solaire, il ne parle pas à Mère Lune, mais elle, la petite servante naïve, elle prie avec ferveur la maîtresse de la nuit, pour qu’elle protège celui qu’elle aime. 

Malgré le réconfort qu’elle retire de ses dialogues célestes, tous les matins, elle se sent fatiguée. Il lui arrive même de se précipiter dans le jardin pour vomir. Trop naïve pour comprendre ce qui arrive à son corps, elle voulait, ce matin, confier ses tourments à Rose, mais en voyant la princesse elle-même fatiguée et troublée, elle n’ose plus. Demain, peut-être…

 

Quelques heures plus tard, la princesse colle sur son cahier une lettre d’Archer qui lui donne des renseignements sur la situation à Tara et lui demande de veiller à ce que les jeunes otages puissent envoyer des courriers à leurs familles.

Avant de partir en cours, elle rédige donc une note qu’elle fait apporter au grand chambellan afin qu’il prépare des écritoires, mais le sort des jeunes otages ne l’émeut pas spécialement : « Cela va se passer comme pour Renard-du-désert et ses copains, Père va me dire que la famille royale ne doit pas influencer les juges, et puis il changera la condamnation. » 

Ce qui compte pour elle, c’est qu’elle est rassurée sur le sort de Renard-du-désert, à qui elle pense encore avec tendresse, malgré son appartenance à un groupe d’activistes religieux. Elle se dit : « Etre un étranger quelque part, ce n’est pas facile, mais c’est mieux que mort ou bagnard.» 

En pensant au jeune voleur, elle se dit : « J’ai revu mon frère… Je ne dois pas l’appeler comme ça, je n’ai aucune preuve formelle, c’est peut-être l’imagination d’une vieille dame qui perd la tête. Vivement qu’Archer revienne et me dise la vérité, parce que s’il est vraiment mon frère, ça me fait bizarre de penser à ce qui s’est passé entre nous, les premières fois où on s’est vus. Et puis, tant pis, ce qui est fait est fait, et on n’a rien fait de mal, après tout. » 

 

Le problème qui se pose, à mon avis, c’est comment savoir qui est l’Héritier légitime, le futur responsable de l’Etat : le fils aîné, né de la concubine, ou la fille cadette née de la reine ? C’est là la question !

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